L'évasion des pontons de Cadix, document SHD Xb 547.
Au cours du siège de Cadix un certain nombre de soldats de l’ancien corps du général Dupont, détenus captifs sur les pontons mouillés dans la rade, réussirent à s’avader. Le 15 mai 1810 à 8 heures du soir, 800 Français du ponton la Vieille Castille désarmèrent leur garde, coupèrent les câbles et dirigèrent leur batiment vers le Trocadéro où ils furent accueillis par les hommes du maréchal Victor. Le 26 mai vers 5 heures du soir, un deuxième ponton, l’Argonaute, vint s’échouer à 1400 mètres d’une batterie de la rade. Il essuya le feu de cannonières qui le criblèrent de projectiles. A minuit, les premiers secours lui arrivèrent et le sauvetage des prisonniers débuta. La tentative était rendue périlleuse ; le ponton servait en effet d’hôpital aux captifs et renfermait 650 malades, ce qui donna lieu à des scènes dramatiques. 200 d’entre eux périrent par le feu ou brûlés vifs au cours de l’évasion. |
Les élèves de l’ESM affectés aux légions de réserve |
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Présents |
Tués |
Prisonniers |
Morts en captivité |
1èrelégion de réserve |
26 |
4 |
16 * |
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2èmelégion de réserve |
28 |
7 |
1 |
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3ème légion de réserve |
28 |
6 |
11 * |
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4ème légion de réserve |
28 |
3 |
11 * |
1 |
5ème légion de réserve |
20 |
6 |
8 * |
1 |
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130 |
26 |
47 |
2 |
* Faits prisonniers à Baylen le 19 juillet 1808.
L'évasion des pontons de Cadix, document SHD Xb 547.
Situation de l'artillerie de l'armée des Pyrénées le 1er mars 1814, document SHD Xd 356.
Situation de l'artillerie de l'armée des Pyrénées le 1er mars 1814, document SHD Xd 356.
Sur ce document (SHD Xem 167), on remarque que quatre officiers formés à l'ESM furent employés par le général Ricard en qualité d'aide-de-camp .
Général de division Etienne Pierre Sylvestre Ricard
Ramière, Philippe Benoît Joseph Marie, né le 17 février 1788 à Vielmur sur Agout ( Tarn ) Fils de Marc Antoine Ramière, maire de Vielmur sur Agout et de Élève pensionnaire. Admis le 29 octobre 1806. « Nommé caporal, le 28 janvier 1807. » Sous-lieutenant au 17ème régiment d’infanterie de ligne le 11 avril 1807. Lieutenant le 20 juin 1809. Capitaine adjudant major au 129ème régiment d’infanterie de ligne le 25 juillet 1811. Aide de camp du général Ricard le 12 novembre 1812. Mort au champ d’honneur à la bataille de Krasnoë le 18 novembre 1812.
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Lacger-Camplong (de), Hippolyte, né le 21 juin 1786 à Castres ( Tarn ) Fils de Honoré Joseph, baron de Lacger Camplong, lieutenant des maréchaux de France, puis membre du collège électoral du Tarn et de Charlotte Tesquier. Élève pensionnaire. Admis le 13 octobre 1805. « Bien noté dans ses cours. Zélé et attentif à ses devoirs. Conduite très régulière. Bonne santé... Nommé à la compagnie d’élite, le 24 mai 1806. Très bien noté dans ses cours. Très appliqué à ses devoirs. Progrès sensibles. Bon sujet. Bonne santé. » Sous-lieutenant au 17ème régiment d’infanterie de ligne le 23 septembre 1806. Lieutenant le 21 mars 1807. Nommé aide de camp du général Ricard le 31 octobre 1807. Capitaine, officier adjoint le 6 mai 1812. Aide de camp du général Ricard le 12 mai 1813. Chef de bataillon le 26 février 1814. Officier adjoint à l’état major de la place de Paris. Blessé d’un coup de biscaïen à la jambe droite à Eylau le 8 février 1807.
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Deveaux, Miles, né le 11 mai 1788 à Montignac ( Dordogne ) Fils de Pierre Deveaux, ancien garde du Roi et de Catherine Marie Hussey. Élève pensionnaire. Admis le 31 octobre 1805. « Arrivé faible en instruction. Fait espérer par son application. Conduite assez régulière. Bonne santé... Passablement noté dans ses cours. Bonne santé... Nommé caporal, le 20 octobre 1806... » Sous-lieutenant au 59ème régiment d’infanterie de ligne le 14 décembre 1806. Lieutenant le 19 décembre 1808. Nommé aide de camp du général Dalton le 14 juillet 1809. Capitaine le 6 mai 1811. Il est muté au 2ème régiment de gardes d’honneur de la garde impériale le 26 mai 1813 avant d'être promu sous la Première Restauration chef d’esca- dron au 5ème régiment de hussards le 28 août 1814. Attaché à l’état-major de la 1ère division militaire le 11 mars 1815, sa fidélité à l'égard des Bourbons durant l’interrègne se manifeste par son incorporation à l’Armée royale de Vendée en 1815. Nommé major du régiment de chasseurs à cheval de l’Ariège le 9 décembre 1815 puis chef d’escadron au 5ème régi- ment de chasseurs à cheval le 1er décembre 1819, il est admis au traitement de réforme le 24 août 1830. Chevalier de la légion d’honneur le 1er octobre 1807. Officier le 28 novembre 1813. Chevalier de Saint Louis le 17 août 1822. Chevalier de l’Ordre de Saint Ferdinand d'Espagne le 18 novembre 1823. Mort le 27 septembre 1853.
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Chaourse (de), Jean Louis Joseph, né le 27 mars 1786 au Mans ( Sarthe ) Fils de Jean Godefroy de Chaourse, chevalier des Ordres de Saint Louis et de Saint Lazare et de Marie Josephe Desprez de Montpertuy Élève du gouvernement issu du prytanée de Paris. Admis le 22 avril 1804. « Très faible dans ses cours. Ne travaille pas assez. Conduite régulière. Assez bien noté dans ses cours. Travaille avec application. Conduite très régulière. Très belle tenue. A été cassé de son grade pour indiscipline envers le capitaine d’artillerie. Bien noté dans ses cours. Travaille toujours avec zèle. Conduite très régulière. Plus de discipline que précédemment. Bonne santé. Bonne tenue. » Sous-lieutenant au 47ème régiment d’infanterie de ligne à Lorient le 14 septembre 1805. Son bataillon est amalgamé par la suite à la division des Pyrénées Occidentales du général Merle au moment de franchir la frontière espagnole le 18 octobre 1807. Lieutenant le 2 janvier 1809, il se distingue à La Corogne le 16 janvier 1809 avant de participer aux deux expéditions du Portugal ( 1809-1811 ). Promu capitaine au 43ème régiment d’infanterie de ligne le 5 mai 1812, il reçoit l’ordre l’année suivante de rejoindre la Grande Armée en Saxe pour devenir le 30 avril 1813 l’aide de camp du général Ricard, commandant de la 11ème division d’infanterie. Chevalier de la légion d’honneur. Mort au champ d’honneur à la bataille de Laon le 10 mars 1814.
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608. La Berge (de), Aimé Louis Charles
Né le 17 octobre 1787 à Marseille ( Bouches-du-Rhône ). Fils de Joseph Louis de La Berge, écuyer, directeur des pépinières et de Nathalie Alexandrine Nael.
Élève pensionnaire. Admis le 20 juin 1805.
« Assez bien noté dans ses cours. Conduite assez régulière. Bonne santé. Nommé à la compagnie d’élite, le 15 juin 1806. Passablement noté dans ses cours. Plus attentif et appliqué à ses devois. Conduite très régulière. Bonne santé. » ( SHD : registre des élèves 4Yb31, notes du 1er janvier au 1er juillet 1806 ).
Sous-lieutenant au 25ème régiment de dragons le 23 septembre 1806. Il reçoit l’ordre de rejoindre sa formation amalgamée à la 5ème division de dragons Beker et cantonnée à Berlin le 20 novembre 1806. Il prend part ensuite à la fin de la campagne de Prusse, livrant bataille à Pultusk le 26 décembre 1806, à Ostrolenka le 16 février 1807 puis à Willenberg le 21 mars suivant. Présent au dépôt de cavalerie de Potsdam à la signature de la paix, il rallie le 15 décembre son escadron à son cantonnement d’Oppeln en Silésie à partir duquel par la suite l’ordre lui est donné de gagner l’Espagne le 7 septembre 1808. Arrivé à Burgos le 24 décembre suivant, il est engagé dans la poursuite de l’Armée anglaise avant d’être mis à la disposition du 6ème corps en Galice pour seconder les opérations du maréchal Soult au Portugal ( 20 janvier-8 mars 1809). Il se distingue dans une charge au forcement du passage de la Navia dans les Asturies le 26 juin 1809 puis à Tamamès et à Alba-de-Tormès les 18 octobre et 28 novembre suivant. Promu lieutenant le 7 septembre 1810 lors de l’invasion du Portugal avec la réserve de cavalerie du général Montbrun, il se signale encore dans une escarmouche près des lignes de Torrès-Vedras avant d’être commissionné aide-de-camp du général d’Ornano le 1er novembre 1811. Nommé à l’état-major de la 16ème brigade de cavalerie légère en Russie ( 24 mars1812 ), sa conduite à La Moskowa est récompensée par une promotion au grade de capitaine le 25 septembre 1812. Il continue alors de servir avec ce dernier en Saxe à la 2ème division de cavalerie de la garde impériale, étant promu chef d’escadron le 28 novembre 1813. Resté à Paris pendant la campagne de France, il participe à la défense de la barrière de Pantin le 30 mars 1814. Etant maintenu dans ses fonctions d’aide-de-camp sous la Première Restauration, il sert à l’état-major du corps royal des dragons de France le 19 novembre 1814. A l’état-major de la cavalerie de la garde impériale aux Cent-Jours, c’est en cette qualité qu’il prend part ensuite à la campagne de Belgique à l’Armée du Nord, étant licencié après l’arrestation et l’exil du général d’Ornano le 24 juillet 1815.
Nommé officier de remplacement au régiment de chasseurs à cheval des Alpes le 5 février 1823, il devient d’abord chef d’escadron titulaire au 3ème régiment de dragons le 26 du mois avant d’être désigné pour assumer les fonctions de lieutenant-colonel du 3ème régiment de cuirassiers le 8 mars 1827. Muté au 9ème régiment de cuirassiers le 6 novembre 1830, il assume par la suite le commandement du 7ème régiment de dragons après sa nomination au grade de colonel le 22 juin 1831.
Chevalier de la légion d’honneur le 4 août 1812. Officier le 21 mars 1831.
Chevalier de Saint Louis le 21 août 1824.
Chevalier de l’Ordre royal du mérite militaire de Maximilien Joseph de Bavière le 5 avril 1819.
Chevalier de l’Ordre de Hesse-Darmstadt le 29 juin 1819.
Mort à Paris le 7 mars 1835.
Etats de service de Louis Buirette, dossier de pension SHD 3YF 39466.
La cavalerie française à l'automne 1813, The Bookeditions, mars 2018, 488 pages
29 Euros.
Réalisé avec la même précision que les deux précédents, ce troisième répertoire, comprenant le nom de 3863 officiers de cavalerie en service à l'automne 1813, aborde aussi cette fois l'organisation de la cavalerie impériale engagée à cette époque sur les trois théâtres d'opérations de l'armée française ( Saxe, Espagne, Italie ).
Les Officiers de Napoléon formés à l'école militaire de Fontainebleau, Tome I, The Bookeditions 2016, 477 pages
27 Euros.
Le premier tome de ce dictionnaire détaille les états de service des 480 officiers de Napoléon formés à l'ESM de la création de l'école jusqu'au 5 mars 1805.
En introduction figure la liste des 1932 officiers formés à l'école dont les biographies seront détaillées dans les quatre volumes qui leur seront consacrés. Une partie complémentaire quant à elle dresse la liste des 130 élèves affectés aux légions de réserve en 1807.
Les Officiers de Napoléon formés à l'école militaire de Fontainebleau, Tome II, The Bookeditions 2016, 437 pages
25 Euros.
Le second tome de ce dictionnaire contient les biographies de 486 autres officiers formés à l'ESM de Fontainebleau du 5 mars 1805 jusqu'au 30 mai 1806.
Comme pour le précédent volume, une partie complé-mentaire liste les 315 élèves qui ont participé à la campagne de Russie sous les ordres du maréchal Davout et des 93 autres en activité dans la garde impériale au moment de la campagne de Russie le 15 juin 1812.
Répertoire Nominatif des Officiers de Napoléon, volume I
Les forces réunies sous le commandement du général Vandamme à la bataille de Kulm ( 29 et 30 août 1813 ), 358 pages, The Bookeditions 2015, 25 Euros
L’objet de cette étude est d’identifier et de faire connaître le nom des officiers affectés aux unités engagées dans la campagne de Saxe durant l’été 1813. Une attention particulière a été portée aux officiers supérieurs ainsi qu’à ceux formés dans les écoles militaires. La biographie de ces derniers sera par ailleurs détaillée ultérieurement dans un volume en cours d’élaboration. Il serait hasardeux de supposer que tous ont participé à cette campagne. Pour ceux dont les états de service sont conservés aux archives du Service historique de la défense à Vincennes, seules des recherches plus approfondies pourraient le déterminer. Il nous a cependant été permis, pour la première fois, de retrouver la trace des 1711 individus inscrits sur les registres des archives administratives régimentaires et des états-majors dont il est question dans ce premier répertoire et consacré à la bataille de Kulm.
Répertoire Nominatif des Officiers de Napoléon, volume II
Le corps du maréchal Davout dans la campagne de Russie ( 15 juin 1812 - 15 janvier 1813 ). 296 pages, The Bookeditions 2016, 25 Euros
A la fin de la campagne de Russie le 15 janvier 1813, le 1er corps de la Grande Armée n’existe plus. Sur les 66345 officiers et soldats qui composaient ses effectifs au moment de franchir le Niémen le 15 juin 1812, seuls 3019 figurent encore sur les registres à l’issue de la campagne le 8 janvier 1813. Le corps des officiers de la Grande Armée en particulier paya un lourd tribut aux opérations menées contre la Russie, subissant un niveau de pertes dont le paroxysme apparaît encore aujourd’hui comme un cas singulier dans l’histoire militaire de notre pays. Les noms de 2555 officiers en service à cette époque au sein de cette prestigieuse formation figurent aujourd’hui mentionnés dans ce présent ouvrage. Le lecteur pourra identifier les individus dont le sort au cours de cette campagne est incontestable, car ayant été tués ou portés disparus comme ceux également qui ont été reconnus inaptes au service et jugé dans l’incapacité d’être maintenus au service actif, soit pour la prochaine campagne en Saxe, soit à titre définitif.
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